Bonjour,
Ceci est un article rencontré sur le web qui n'engage que son auteur, cependant cela merite réflexion
<< Zaouïa ou loge maçonnique ?
Mais finalement, quelle meilleure manière a-t-on en Algérie pour cacher aux yeux indiscrets l'existence d'une loge maçonnique ? Effectivement les va-et-vient, les tenues (nom donné aux réunions chez les maçons) les convents (les assemblées générales), les initiations et les travaux multiples et variés d'une loge pourraient laisser supposer l'existence de pratiques clandestines. A moins de transformer la loge en mouhafada du FLN, la meilleure façon de la camoufler reste la zaouïa. Si on pratique des rites ou des rituels, cela n'offusque personne et ne devrait pas semer le doute. D'autant que les adeptes d'une zaouïa comme il y en a beaucoup en Algérie peuvent venir de partout et se réunir de manière régulière. A ce propos, on parle d'une zaouïa à Mostaganem dont les adeptes sont parfois des universitaires ou des hommes d'affaires. Des gens qui ne viennent pas pour invoquer le saint patron de la zaouïa mais pour des réunions. Le cheikh de cette zaouïa, qu'on s'attendrait à voir habillé d'une gandoura et portant turban, porte un costume-cravate, a une vie sociale tout à fait normale et vaque à ses affaires.
Une autre zaouïa de Mostaganem se retrouve dans le parcours de René Guénon, personnage fantasque et célèbre pour les passionnés d'ésotérisme ; il est considéré comme le fondateur de l'école traditionaliste en franc-maçonnerie ou encore du " guénonisme". Sa quête de la "parole perdue" le mènera vers la franc-maçonnerie puis vers l'église gnostique avant de se convertir à l'islam en 1910 sous l'influence d'un peintre présenté tantôt comme suédois, tantôt comme français, qui s'appellerait Yvan ou Gustave Anguéli, devenu Abdoulhadi.
René Guenon devient alors Abdelwahid Yahia, avant de recevoir la baraka en Egypte d'un cheikh de la tariqa chadlya, Addel-Rahmân Elish el-Kebir. Guenon fera un tour par l'Algérie en 1917 en tant qu'enseignant et séjournera près d'une année à Sétif.
Dans les années trente, on verra se former autour de Guénon tout un groupe d'Européens : Schuon, Titus Burckhardt, Martin Lings, Michel Valsan, qui ne verront de salut que dans la voie ésotérique musulmane. Son influence est telle qu'une loge sera créée avec son accord en France en 1947 puis une seconde sera créée en Suisse sous son nom. En fait, trois courants principaux de disciples ont été esquissés à la mort de René Guénon en Europe : ceux de Frithjof Schuon, de Michel Valsan et de Roger Maridort.
Mais on signale aussi le rôle du cheikh Alawî de Mostaganem (en Algérie) que Schuon rencontrera en 1932. Alors que nous sommes à la quatrième génération des disciples de Guénon, la majorité s'est convertie à l'islam. Non pas à l'islam traditionaliste ou encore aux préceptes salafistes, mais ont rejoint cet islam ésotérique, d'un ordre quasiment "intellectuel" dont le représentant le plus symbolique reste Ibn El-Arabi. Pour Abdelouahid Yahia, des guildes de maçons opératifs existaient dans le monde musulman. "Ces maçons orientaux utilisaient même des marques similaires à celles de leurs collègues occidentaux du Moyen Age, et qui étaient appelées en arabe khatt el-bannaïn, c'est-à-dire 'écriture des bâtisseurs'." Mais tout cela appartient à un passé déjà assez lointain. Par ailleurs, dans les turuq islamiques ou confréries ésotériques (qui sont également "opératives" en fait, mais évidement dans un autre sens plus profond que le sens purement "professionnel"), certains éléments ont été conservés qui ressemblent étrangement au "compagnonnage" occidental, par exemple le port du ruban ou du bâton qui a exactement la même forme. En ce qui concerne le symbolisme de ces bâtons, il y aurait beaucoup à dire en rapport avec les sciences secrètes qui sont spécialement attribuées à Seyidnâ Suleymân>>
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